Conclusion

Une pénible question surgit à la fin de ce récit. La radio française en Saskatchewan est-elle arrivée trop tard ? En 1952, les nouvelles stations courtisent un auditoire qui a développé l'habitude d'écouter la radio en anglais. C'est sans compter l'attrait qu'exerce sur lui le nouveau média qu'est la télévision anglaise. Cette ironie du sort ne diminue en rien la valeur de la cause derrière laquelle s'est ralliée toute la population canadienne-française en Saskatchewan. Toutefois, on peut se demander si la radio française aurait survécu si Radio-Canada n'avait pas pris la relève jusqu'à ce jour. C’est aujourd'hui aux Fransaskois de légitimer ce précieux outil de rassemblement communautaire en en faisant le véhicule d'une culture forte et bien vivante.