1939: Un sentiment de trahison

À la veille de l'inauguration du poste de Watrous, l'abbé Maurice Baudoux
Maurice Baudoux rappelle ses promesses à la direction de la SRC. Dans sa réponse, le directeur adjoint de la SRC, Augustin Frigon, assure une programmation à CBK Watrous qui comprendra de nombreuses émissions propres à plaire aux francophones de l'Ouest. Cependant, six mois après son ouverture en juillet 1939, le nouveau maillon du réseau national diffuse presque exclusivement des émissions en anglais. À la SRC, on avance une nouvelle excuse : l'immensité du pays. Le coût du transport des programmes du Québec à travers le Canada est prohibitif. En Saskatchewan, on ne trouve pas l'argument convaincant. À Watrous, on présente des émissions de musique sur disque. Pourquoi ne pas y introduire de la musique vocale française? L'un des quatre bulletins d'information quotidiens pourrait être présenté en français, non? Malgré ces suggestions, de 1939 à 1940, la programmation en français diminue plutôt qu'augmenter. C'en est assez ! Les ANO organisent une vaste campagne de lettres où sont sollicités leurs 150 000 compatriotes de l'Ouest.